Les établissements prêteurs ont revu leurs barèmes à la baisse en ce mois de mars. Le record historique de 2016 semble même battu.
Des taux au plus bas
Les taux n’ont jamais été aussi bas et la durée moyenne d’emprunt jamais aussi longue. Alors que les taux d’emprunt des crédits immobilier étaient stables à des niveaux particulièrement bas, ils repartent de nouveau à la baisse au mois de mars qui marque le démarrage du premier temps fort immobilier de l’année.
D’après les barèmes des établissements bancaires, les taux historiques d’octobre 2016 sont battus, notamment sur la durée de 25 ans très prisée des primo-accédants. Ainsi, chez certains courtiers les taux moyens atteignent 1,20 % sur 15 ans, 1,27 % sur 20 ans et même 1,45 % sur 25 ans. De plus, les meilleurs profils emprunteurs ont l’opportunité de négocier des offres encore plus avantageuses.
Par ailleurs, la durée moyenne des prêts habitats s’allonge, avec 230 mois soit 19,16 ans en février, une durée jamais égalée. Ces durées particulièrement élevées permettent d’emprunter une somme plus conséquente pour une même mensualité, ou encore d’obtenir un prêt en respectant plus aisément la règle des 33 % d’endettement. Cependant, cet allongement se fait au détriment du coût total du crédit.
Assouplissement des conditions d’octroi
Les banques assouplissent leurs conditions d’octroi des emprunts immobiliers pour plusieurs raisons. En premier lieu, le démarrage de l’année plutôt poussif lié aux mouvements sociaux qui ont secoué le pays enjoint les établissements bancaires à relâcher quelque peu leurs critères d’octroi.
Le contexte particulièrement concurrentiel et les objectifs à atteindre similaire à l’année dernière (année record avec plus de 900 000 transactions) amènent les banques à accepter des dossiers d’emprunteurs avec peu d’apport. Selon l’observatoire Crédit Logement/CSA, le niveau d’apport personnel moyen pour janvier 2019 est en déclin de -4,9 % sur un an, soit un niveau encore jamais égalé, y compris durant la crise de 2008. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que les banques privilégient toujours les ménages pour qui les tenues de comptes sont excellentes, c’est-à-dire sans découverts ni incidents de paiement. De même, la sécurité d’un contrat de travail à durée indéterminée (CDI) est souvent une condition nécessaire pour l’octroi d’un emprunt immobilier.