Crédit immobilier : les tendances pour 2019

Crédit immobilier : les tendances pour 2019

Les taux des crédits immobiliers restent bas en février. Cette tendance devrait rester stable durant les prochains mois, au moins jusqu’à l’été.

Les banques aux aguets

Avec des niveaux historiquement bas et une stabilité depuis plus d’un an portée par la politique monétaire conciliante de la BCE (Banque centrale européenne), les taux de prêt immobilier étaient annoncés à la hausse en ce début d’année 2019. Pourtant, les taux restent très avantageux et le pouvoir d’achat immobilier n’a pratiquement pas changé depuis le début d’année.

En effet, les taux proposés par les banques n’ont quasiment pas évolué depuis le mois de janvier. Les conditions de refinancement permettent aux établissements bancaires de continuer à mener une politique de taux attractif sans pour autant rogné à l’excès leurs marges. D’après les professionnels du secteur, le taux moyen fixe sans assurance s’établit à 1,10 % sur 10 ans, 1,35 % sur 15 ans, 1,60 % sur 20 ans et 1,85 % sur 25 ans. En outre, les banques continuent leur bataille concurrentielle ce qui permet aux primo-accédants (première catégorie d’emprunteurs) de profiter de taux de crédit immobilier très bas.

Par ailleurs, des décotes sont régulièrement accordées par les banques pour les profils qui les intéressent le plus. Les clients aux profils spécifiques, c’est-à-dire les clients « haut de gamme » ou les jeunes avec des revenus évolutifs par exemple, peuvent profiter de taux très intéressant, pouvant atteindre 1,24 % sur 20 ans. C’est ainsi que l’on constate une légère baisse des taux sur les emprunts à court terme comparés au début d’année 2018.

Des taux stables pour les prochains mois

Si la BCE conserve son taux directeur au plus bas, il n’y a pas de raison pour que les taux augmentent. Déjà fin janvier, une réunion de la BCE a permis de décaler la hausse des taux directeurs.

Les banques continuent de bénéficier de condition de refinancement intéressante grâce aux OAT (Obligations assimilable du Trésor), c’est-à-dire les emprunts d’Etat qui à la suite d’une légère baisse atteignent environ 0,70 %. D’après certains professionnels du secteur, une hausse des taux directeurs pourrait ne pas avoir lieu jusqu’en 2020 au moins, car cela pourrait affaiblir encore plus les pays européens déjà très endettés et pour qui les emprunts sont nécessaire pour financer les dettes.

En effet, la croissance de la zone euro est au ralenti et il existe des risques d’inflation qui pourrait justifier ce choix de la BCE. Ainsi, une possible hausse des taux des crédits immobiliers n’inquiète pas les courtiers pour le moment. Toutefois, c’est plutôt la baisse du marché de l’immobilier neuf qui pourrait ternir leurs ambitions pour les prochains mois.

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